Tous égaux dans les mots : Petit guide pratique de l’écriture inclusive
L’écriture inclusive est devenue un enjeu incontournable pour l’ensemble des professionnels de la communication. En tant que rédacteurs.trices, nous avons un rôle essentiel à jouer pour promouvoir une langue plus juste et plus représentative de notre société.
Pourquoi utiliser l’écriture inclusive ?
- Équité et respect : L’écriture inclusive vise à rendre tous les individus visibles et à leur accorder la même importance, sans distinction de genre.
- Inclusion : En utilisant un langage neutre et inclusif, vous touchez une audience plus large et contribuez à créer un véritable sentiment d’appartenance.
- Cohérence avec les valeurs sociétales : L’écriture inclusive s’inscrit parfaitement dans les valeurs de diversité et d’inclusion qui prennent de plus en plus de place dans notre société.
Les bases de l’écriture inclusive
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Évitez les stéréotypes de genre
- Au lieu de : « L’homme de la rue ne comprendra pas. »
- Préférez la formule inclusive : « Le grand public ne comprendra pas. »
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Utilisez des noms de groupe
- Au lieu de : « les étudiants et les étudiantes »,
- Préférez la formule inclusive : « la communauté étudiante ».Ce principe s’applique également aux groupes professionnels, comme « les membres de l’équipe » ou « la direction » plutôt que « les employés et employées » ou les « directeurs et directrices ».
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Privilégiez les formulations neutres et globales
- Au lieu de : « Vous êtes tous invités »,
- Préférez la formule inclusive et neutre : « Tout le monde est invité à participer » ou « toute la communauté est invitée à participer ».
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Choisissez un format et restez cohérent.e
- Les signes les plus fréquemment utilisés dans les formes tronquées :
– Le point médian : étudiant.e
– Les parenthèses : étudiant(e), auteur(e)
– les crochets : étudiant[e]
– la barre oblique : Les étudiants/tes
– Le trait d’union : les étudiants-tes
– La virgule : les étudiants, tes - Les pronoms « Ils/elles » ou « iel* » :
Quel que soit le pronom pour lequel vous opterez, assurez-vous de rester constant.e tout au long du texte pour maintenir une cohérence.
* »Iel » est à utiliser avec parcimonie car il est encore moins courant.
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Pensez à la forme épicène plus légère et efficace
La forme épicène désigne des mots qui n’ont pas de différence entre le masculin et le féminin. Cela permet donc d’éviter les doublons (formes masculine et féminine), et de rendre votre texte plus fluide et plus concis. Elle est particulièrement utile quand le nombre de mots est compté (notamment dans les titres, ou les messages courts).
Voici quelques exemples de transformation des termes inclusifs en termes épicènes :
| Forme inclusive | Forme épicène | |
| Noms | Acteurs et actrices Enseignants et enseignantes Lecteurs, lectrices Chercheurs et chercheuses Superviseurs et superviseures Dirigeants, directeurs, etc. Ami, amie Collaborateur, collaboratrice Fournisseur Aînés, aînées |
Artistes Corps enseignant Lectorat Scientifiques Responsables Direction / cadres Camarade Partenaire Prestataire de services Personnes âgées |
| Adjectifs | Adroit, adroite Amateur, amatrice Invité, invitée Opposant, opposante Partisan, partisane Professionnel, professionnelle Représentant, représentante |
Apte, habile Adepte Hôte Adversaire Adepte Spécialiste Porte-parole |
| Pronoms et adverbes indéfinis | Ils ou elles/ Iel | Beaucoup La plupart Quiconque Plusieurs Peu |
Soyons tous égaux dans les mots, et faisons de l’écriture inclusive la norme !
L’écriture inclusive ne doit pas être ennuyeuse ! Soyez créatif.ve et trouvez des façons de l’intégrer de manière légère pour qu’elle devienne naturelle et passe inaperçue dans vos textes. En l’adoptant avec finesse, vous pourrez non seulement rendre vos écrits plus respectueux et équitables, mais aussi contribuer à l’évolution de la langue et à la construction d’une société plus inclusive.
Chaque petit geste compte ! Et l’écriture inclusive dans nos pratiques est notre façon à nous de faire un pas de plus vers un monde plus juste et plus égalitaire. Soyons tous égaux dans les mots !
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Sources : Inrs.ca et ulaval.ca
